Après 40 ans, l’Italie veut se lancer à nouveau dans l’énergie nucléaire – Un groupe composé d’Enel, d’Ansaldo Nucleare et du groupe d’armement Leonardo doit réaliser le projet.

L'électricité produite par une centrale nucléaire. Source : Pixabay, photo : Leopictures

Berlin, Allemagne (Weltexpress). Après l’avoir annoncé à plusieurs reprises, le gouvernement de la Première ministre fasciste Giorgia Meloni veut désormais adopter d’ici fin janvier 2025 une loi-cadre permettant à la République italienne de se relancer dans l’énergie nucléaire après 40 ans. Selon l’agence de presse « ANSA », il est prévu de créer une autorité chargée de contrôler l’utilisation des centrales nucléaires et l’élimination des déchets nucléaires.

Des incitations à la recherche dans le domaine nucléaire et des campagnes de sensibilisation des Italiens à l’importance de l’énergie nucléaire sont également prévues. Il faudra toutefois attendre environ deux ans avant que le cadre juridique pour le démarrage des centrales nucléaires soit défini, a rapporté le quotidien milanais « Il Giornale ». Selon le ministre italien de l’énergie Gilberto Pichetto Fratin, « sans énergie nucléaire, il n’est pas possible de décarboniser la production d’électricité et de garantir la sécurité énergétique du pays ».

Lors du Sommet mondial sur les énergies du futur à Abou Dhabi, Meloni a souligné le rôle stratégique de la fusion nucléaire, qui « permet de produire une énergie propre, sûre et illimitée ». L’énergie nucléaire pourrait devenir une ressource largement accessible grâce aux nouvelles technologies. En réalité, selon « Südtirol News », la réalisation technique des réacteurs à fusion est encore lointaine.

Pour rationaliser le nouveau départ, le ministre de l’Industrie Adolfo Urso veut créer un groupe national avec de grandes entreprises comme Enel, Ansaldo Nucleare et le groupe d’armement Leonardo, qui produirait et exploiterait la dernière génération de réacteurs nucléaires, comme le Small Modular Reactor (Smr), décrit comme « sûr, propre et modulaire ». Ce possible retour à l’énergie nucléaire suscite toutefois des critiques. Les députées Ilaria Fontana et Emma Pavanelli du Mouvement 5 étoiles (M5S, opposition) ont critiqué les « coûts énormes » liés à l’énergie nucléaire. « Les citoyens et les entreprises paient déjà beaucoup d’argent pour l’énergie parce que nous la produisons avec du gaz. Avec l’énergie nucléaire, les coûts vont encore augmenter », ont averti les deux parlementaires.

L’Italie avait abandonné l’énergie nucléaire en 1987 – un an après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl – à la suite d’un référendum. Les dernières centrales nucléaires ont été fermées en 1990. En 2009, Silvio Berlusconi, alors chef du gouvernement, avait voulu revenir au nucléaire, mais avait également échoué, car après la catastrophe de Fukushima en 2011, environ 94,5 pour cent des Italiens avaient voté contre la construction de nouvelles centrales nucléaires lors d’un autre référendum.

Le vice-Premier ministre et chef de la Lega Matteo Salvini veut désormais relancer un référendum sur le retour à l’énergie nucléaire. Selon lui, l’Italie est entourée de pays voisins qui produisent de l’énergie grâce à des centrales nucléaires et qui ont donc un avantage concurrentiel sur les entreprises italiennes.

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