Berlin, Allemagne (Weltexpress). C’est sur ce thème que le président du groupe parlementaire du Hezbollah, Loyauté au Bloc de la Résistance, Mohammed Raad, a écrit une contribution que le magazine communiste Contropiano a publiée sur le sien le 17 décembre 2024.

Alors que nous attendons des éclaircissements et des réponses définitives aux nombreuses questions urgentes soulevées par les nouvelles réalités en Syrie, il est nécessaire d’aborder certains points importants :

  1. Ce qui s’est passé en Syrie était le résultat d’un plan orchestré par des acteurs régionaux et internationaux dont les intérêts convergent. Alors que le peuple syrien pourrait bénéficier de ce changement, il est probable qu’il aura à supporter le poids principal de tous les conflits ou rivalités entre les participants aux nouvelles structures de pouvoir.
  2. « Israël » tente d’exercer son influence sur la répartition du pouvoir au sein de l’ordre politique syrien naissant en ciblant par ses actions agressives d’importantes capacités militaires syriennes, en démantelant la zone tampon du Golan, en violant l’accord de retrait de 1974 et en signalant un soutien potentiel à certains « amis au sein de certaines parties de la population syrienne ».
  3. Les États-Unis ont tenté de donner l’impression d’être surpris par les événements en Syrie. et « ont essayé de communiquer avec toutes les factions de l’opposition armée », tout en laissant entendre que certains groupes armés mériteraient d’être retirés de la liste des terroristes pour « bonne conduite ». Les États-Unis ont souligné qu’ils soutenaient l’unité et la stabilité de la Syrie, mais sont restés silencieux sur les actions d’« Israël ».
  4. Les initiés turcs font valoir que le moment des mesures turques a été délibérément choisi en fonction de l’accord de cessez-le-feu au Liban, afin d’éviter de donner l’impression que la campagne contre les dirigeants syriens sert finalement les intérêts israéliens. Aucune prise de position n’a cependant été faite sur les attaques « d’Israël » sur le sol syrien ou sur des installations militaires, comme si celles-ci appartenaient au régime d’Assad et non à la Syrie elle-même.
  5. La Résistance islamique réaffirme le droit du peuple syrien à décider de son propre avenir politique et souligne que les changements doivent refléter la volonté de tous les Syriens. Il n’y a pas lieu de s’attarder sur l’analyse des divergences de vues entre la résistance au Liban et les factions de l’opposition syrienne.
  6. L’unité et la cohésion de la Syrie avec ses dirigeants renforcent sa position et son efficacité. Cela ne peut pas se faire dans un système qui abandonne la souveraineté pour satisfaire les exigences d’« Israël » ou de ses soutiens, y compris la normalisation et la reconnaissance de la puissance occupante.
  7. Le problème des nations opprimées n’est pas l’absence de slogans, mais l’absence de plans d’action crédibles et de dirigeants qui incarnent ces idéaux. La véritable liberté politique exige la souveraineté, et la justice, de s’opposer à l’injustice, surtout lorsqu’elle menace de déborder.
  8. Il est insensé de se fier aux réactions internationales aux événements en Syrie, qu’il s’agisse de louanges ou de condamnations. Ces puissances opèrent par la tromperie et la manipulation afin de dominer et de contrôler, et poursuivent des politiques basées sur la facilité et non sur la justice.
  9. Le rôle génocidaire attribué à l’ennemi israélien à Gaza après l’opération de déluge d’Al-Aqsa visait à éradiquer la résistance et ses extensions. Si la résistance avait retardé son soutien à Gaza, « Israël » aurait saisi l’occasion, comme ce fut le cas en Syrie. L’action rapide de la résistance a contrecarré les plans d’« Israël », neutralisé son effet de surprise et empêché sa progression vers le fleuve Litani, ce qui l’a finalement contraint à suivre le conseil des États-Unis de stopper l’agression et de parvenir à un accord avec le Liban.
  10. La faction politique à la tête du gouvernement de transition syrien ressemble à celle qui a dirigé l’Égypte après la chute de Moubarak. Les Etats-Unis et l’Occident ont refusé toute coopération durable avec ces dirigeants : Agiront-ils différemment en Syrie ? Ou attend-on de cette faction qu’elle satisfasse certaines exigences avant d’être remplacée par un régime plus ouvertement occidental ? L’avenir nous le dira.
  11. Les espoirs des Syriens en matière de sécurité, de souveraineté, de dignité, de justice et d’État de droit vont au-delà d’un changement de dirigeant. Ils nécessitent un programme complet qui expose les principes, les politiques, les engagements et les positions du nouveau gouvernement sur les questions mondiales et régionales et qui serve de base à la responsabilisation.

Note :

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dans le WELTEXPRESS.

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