La mort d’un combattant contre l’oppression sioniste

Hassan Nasrallah Photo : Khamenei.ir, CC BY-SA 4.0, Date d'enregistrement : 2019

Berlin, Allemagne (Weltexpress). Hassan Nasrallah est mort. Danse de joie en Israël, jubilation dans les médias concernés de l’Occident collectif. Mais ceux qui croient la propagande israélienne selon laquelle le Hezbollah est désormais vaincu n’ont rien compris. Car la lutte contre l’oppression sioniste se poursuit.

Israël a enfin réussi à tuer Hassan Nasrallah, le secrétaire général du mouvement de résistance antisioniste Hezbollah, ce qui a plongé de nombreux médias et hommes politiques de l’Occident collectif dans une extase quasi orgiaque. La marionnette sénile en la personne du président américain Biden s’est également réjouie de la nouvelle série de meurtres d’Israël et a lu que « justice a été rendue » (« Justice has been served »).

La Maison Blanche a ensuite annoncé que le Pentagone avait reçu l’ordre d’augmenter la capacité de défense des Etats-Unis au Proche-Orient. Pour quoi faire ? Soi-disant « pour dissuader l’agression de l’Iran et de ses supplétifs et pour réduire le risque d’une guerre régionale majeure ». Mais qui est vraiment l’agresseur ici ? Ou Washington se préparait-il déjà à aider les sionistes dans leur prochain crime ? Car les voleurs de terres israéliens ont déjà signalé publiquement leur intention de mener une « invasion limitée » au Liban afin d’occuper le pays jusqu’au fleuve Litani et de réaliser un pas de plus vers le « Grand Israël », ce qui alimente les craintes d’un conflit régional plus large.

La réaction de la Russie a été à l’opposé de celle de l’Occident. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré : « Cette action violente aura des conséquences encore plus dramatiques pour le Liban et l’ensemble du Moyen-Orient ». Il était impossible pour la partie israélienne de ne pas voir le danger d’une extension incontrôlée du conflit, mais elle a tout de même pris cette mesure et tué d’autres citoyens libanais, ce qui provoquera presque inévitablement une nouvelle flambée de violence. Israël porte ainsi « l’entière responsabilité de l’escalade à venir », peut-on lire dans la déclaration russe.

Entre-temps, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei – qui avait été emmené la nuit même dans un lieu secret et sûr – a décrété cinq jours de deuil public pour Hassan Nasrallah. Parallèlement, l’Iran a diffusé un message de la nouvelle direction du Hezbollah, qui a promis de « poursuivre son jihad pour affronter l’ennemi [Israël], soutenir Gaza et la Palestine et défendre le Liban et son peuple ferme et honorable ».

Le fait et la nature de l’assassinat de Hassan Nasrallah par Israël ont provoqué une onde de choc au Proche-Orient. Cet événement marque le point culminant de décennies de tensions entre Israël et le Hezbollah, notamment parce que l’organisation est profondément liée à la cause palestinienne et qu’elle continuera très probablement à exister même sans Hassan Nasrallah. En outre, on peut s’attendre à ce que les implications politiques, militaires et internationales de l’assassinat de Nasrallah aient des répercussions importantes et influencent la dynamique plus large de la géopolitique au Moyen-Orient.

La décision d’Israël d’assassiner Nasrallah serait liée, selon les médias se référant à des sources israéliennes responsables, au fait que Nasrallah s’était opposé de manière inébranlable à un cessez-le-feu partiel proposé par Israël entre le Hezbollah et l’armée israélienne, mais à l’exclusion de Gaza. Il était ainsi resté fidèle à la ligne par laquelle il a toujours empêché la scission de l’axe de la résistance à Israël au détriment des Palestiniens. Avec son rayonnement exemplaire et fidèle à ses principes dans tout le Proche-Orient, le chef du Hezbollah, populaire bien au-delà du Liban, devenait d’année en année un obstacle de plus en plus colossal à la stratégie d’Israël de « diviser pour mieux régner », qui pouvait au début, par exemple dans les pays arabes du Golfe, afficher des succès notables.

En ce qui concerne le conflit de Gaza, Nasrallah était également opposé à toute soi-disant « solution de paix » qui ne s’attaquait pas à la véritable cause, à savoir la question palestinienne. Opposant farouche à la politique d’occupation israélienne, il refusait systématiquement de compromettre les droits des Palestiniens et plaidait au contraire pour leur libération. Ce soutien déterminé à la cause palestinienne a fait de lui non seulement le principal adversaire d’Israël, mais aussi un symbole de la résistance dans l’ensemble du monde arabe et au-delà. Et c’est pourquoi lui et son épouse ont été éliminés par les assassins sionistes.

Mais les sionistes et leurs complices assassins de l’Occident collectif jubilent trop tôt s’ils pensent maintenant que le Hezbollah est vaincu ou désorienté et qu’il disparaîtra au crépuscule. Les écrivains et les porte-parole qui peuplent nos institutions médiatiques et qui croient de telles choses n’ont aucune idée de la structure des mouvements de résistance qui ont souvent lutté pendant des décennies contre un ennemi bien supérieur sur le plan technologique, économique et militaire et qui ont fini par gagner. Dans de telles organisations de résistance, il faut toujours s’attendre à être infiltré par l’ennemi, espionné par des moyens techniques ou attaqué par l’armée.

Les structures hiérarchiques ou les chaînes de commandement du haut vers le bas, qui rendent le commandant ou ses subordonnés directs « irremplaçables », sont fatales à la survie de telles organisations. Au sein du Hezbollah, c’est l’inverse qui se produit. Lors de la dernière expulsion réussie des occupants israéliens du Liban, qui s’est soldée par la mort d’un millier de soldats israéliens, les combattants du Hezbollah ont prouvé qu’ils pouvaient continuer à se battre avec succès en tant qu’unité, même sans commandant et même dans l’isolement pendant des semaines.

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